Découverte de : Océane Boquet, alias “Maya Culpa”

Passionnée de couleurs, féministe et faiseuse de jeux de mots, un cerveau en ébullition pour un combo d’illustrations remplies de drôleries !

J’ai commencé par un BAC Arts Plastiques à Chartres et je n’y ai pas trouvé ce que j’attendais. Je voulais que ce que je crée ait un sens, une utilité pour les autres, et pas seulement créer quelque chose d’esthétique. J’ai donc continué avec une MANAA et un BTS design graphique option Médias Imprimés à Rouen, et j’y ai trouvé ce que je cherchais en termes de création. Puis, j’ai fait le DSAA Design Graphique écoresponsable à La Souterraine. Ça a été le déclic, 2 années enrichissantes et pleines d’aventures graphiques (dont un stage en Finlande et un en Argentine) où j’ai pu puiser différentes inspirations et d’autres façons de concevoir le graphisme. J’ai terminé ma formation par une licence professionnelle en webdesign en Corse, et j’ai actuellement repris les études pour une formation de maître-nageuse. J’ai décidé d’emprunter cette voie pour allier le design à l’éducation pour trouver des solutions d’apprentissage qui soient différentes, avec une approche plus visuelle, ou des objets plus adaptés, pour les enfants, les personnes âgées ou les personnes en situation de handicap par exemple. Et parce que je suis passionnée par l’eau aussi, évidemment !

Je dirais qu’il est coloré, parfois choquant ou provoquant, tantôt absurde, mais toujours questionnant. Et il est changeant, j’aime beaucoup expérimenter les nouveaux brush, passer du vectoriel au pixel, ou les 2 à la fois sur une même illustration !

Souvent, j’ai des jeux de mots qui me viennent en tête dans la vie quotidienne. Sur mon téléphone, j’ai un bloc noté intitulé “drôleries niaiseuses” où je note les idées que j’ai pu avoir. Quand j’ai du temps libre, j’ouvre cette liste et je choisis d’illustrer celle qui m’inspire à l’instant T. Je ne suis pas très croquis à la main, souvent je fais des petits bidules sur une mini feuille de papier pour poser l’image que j’ai en tête, puis je la transpose sur Photoshop ou Illustrator et je travaille au stylet avec la tablette graphique. Parfois j’ai déjà les idées de couleur en tête. Quand ce n’est pas le cas, je mets la lecture aléatoire de ma playlist. Comme je fais de la synesthésie (je vois des couleurs spécifiques quand j’écoute de la musique) je suis souvent inspirée de gammes colorées qui viennent d’un son. Et hop, l’illu est prête, et hop je l’exporte pour les réseaux sociaux ou bien pour l’imprimer !

C’est difficile de choisir, mais je crois que c’est le stage de 4 mois en Argentine qui m’a le plus transformé. L’agence dans laquelle je travaillais m’a permis d’apprendre l’espagnol à vitesse grand V pour pouvoir communiquer avec mes collègues. Ce n’est pas tant cette expérience professionnelle, mais le cadre dans lequel j’évoluais pendant ces quelques mois qui m’a plu. Tout était inspirant à Buenos Aires; les passants, les odeurs, les couleurs, les paysages… C’est aussi là bas que j’ai découvert le monde féministe et ses associations de femmes. Ça a beaucoup influencé ma façon de voir le monde, et de dessiner.

Je préfère les projets qui ont une visée pédagogique, pour des publics spécifiques, d’illustrations, notamment à destination des enfants ou des projets surprenants ou très créatifs. J’aime beaucoup aussi les collaborations, créer à 4 mains, partager des compétences ou mixer des savoir-faire.

Olala donner des dates… Je ne sais pas. Peut-être depuis 2020 ? (le temps passe vite, avec Pixine !). Ça a toujours été un plaisir de travailler avec les humain.e.s de Pixine. L’ambiance est toujours détendue autour d’un café ou d’une histoire drôle à écouter. Ce qui me plait dans les projets réalisés avec Pixine, c’est la grande liberté dans l’illustration. Je peux travailler avec mon propre style, je ne suis pas bridée. Et aussi qu’à chaque fois, j’apprends des tooooonnes de choses et de nouvelles techniques graphiques (faire de l’animation, un nouveau site incroyable, des techniques sur Illustrator… bref, pléthore de trucs !).

Eh bien en ce moment, la passion imposée, c’est plutôt la natation à fond pour la formation et moins de temps pour dessiner. Mais l’univers aquatique est tellement inspirant que je dessine pas mal dans un carnet. Mais à la base, votre question c’était surtout de savoir si j’ai d’autres passions que l’illustration alors il faut que je trouve autre chose… :) Ah oui, les boutures ! J’ai des plantes sur mon bureau, que je bouture frénétiquement dès qu'elles poussent, du coup, plus le temps passe, moins j’ai de place sur le bureau ! Et ma passion première, c’est : les chats. Ou plutôt Habibi, mais ce n’est pas mon chat, je suis plutôt SON humaine !